Vous vous apprêtez à vous lancer dans un ambitieux projet. Vous avez déjà déterminé l’étendue du projet, les objectifs à atteindre, le budget, les délais, les ressources nécessaires et les risques potentiels, mais avez-vous pensé à choisir un style de management ? Trop souvent négligé, le management est pourtant très important.
Aujourd’hui, même s’ils apprécient leur travail, les salariés n’hésitent pas à quitter leur entreprise si le management ne leur convient pas. Selon une étude réalisée par le cabinet Robert Walters, 53% des cadres ont rompu leur période d’essai car ils étaient en désaccord avec le management en place, et 59% des collaborateurs quittent une entreprise dans les 18 mois après leur embauche parce que les techniques de management ne leur conviennent plus.
Pour éviter cela, choisissez une approche managériale adaptée. Découvrez les deux principales approches qui existent en management : l’approche descendante (dite top-down) et l’approche ascendante (dite bottom-up).
L’importance du management
De nombreuses études ont montré qu’outre le contenu des missions et l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, le mode de management est un critère essentiel pour une bonne qualité de vie au travail.
Un manager bienveillant pousse ses collaborateurs à donner le meilleur d’eux-mêmes. Il leur fait confiance, les encourage, les valorise, et surtout il reconnaît leur travail, les efforts réalisés et leur implication. Heureux d’être appréciés et valorisés, les salariés seront plus productifs et auront envie de s’investir davantage dans leur travail et dans l’entreprise.
A l’inverse, un management toxique (micromanager, despote, tyran, etc.) aura de graves conséquences sur la performance, la motivation et le bien-être des équipes, et va nuire à l’ambiance au travail.
Management top-down vs management bottom-up
En management, on distingue deux approches principales :
- le management top-down ou descendant (« de haut en bas » en français),
- le management bottom-up ou ascendant (« de bas en haut » en français).
Le management top-down
Aussi appelé management autocratique, ce type de management hiérarchique est le plus commun. On est dans un pilotage directif où l’orientation à suivre, les objectifs, les projets et les tâches à réaliser sont définis par la direction, puis transmis aux équipes par les managers. Chacun doit exécuter les consignes et travailler à l’atteinte des objectifs fixés par la hiérarchie. Les décisions sont prises au niveau supérieur et les critiques (positives comme négatives) ne sont pas toujours les bienvenues.
Actuellement, la majorité des entreprises fonctionnent de cette manière, avec un système hiérarchique à la tête duquel se trouve un PDG (président directeur général) suivi par des cadres intermédiaires, puis des chefs d’équipe qui dirigent les membres de leur équipe.
Le management bottom-up
A l’inverse, ce type de management favorise le pilotage participatif, c’est-à-dire que l’ensemble des salariés participe à la prise de décision. Ainsi, les employés contribuent à la définition des objectifs, des projets et des tâches à réaliser. Les équipes sont autonomes et ont la confiance de leur manager. Elles ne reçoivent pas d’ordres mais décident elles-mêmes de la manière de travailler. On sollicite l’expérience et la perception de l’échelon le plus « bas » au sens hiérarchique ou le plus « terrain » au sens opérationnel, et on s’appuie sur ses initiatives et sa connaissance du client et du terrain pour prendre des décisions.
Le management descendant tend à se développer, même s’il reste encore minoritaire. Cependant, même si elles ne l’appliquent pas à l’ensemble de leur organisation, on remarque que de plus en plus d’entreprises, notamment les start-up, privilégient le management bottom-up au sein de leurs équipes, notamment dans la gestion de leurs projets.
Les avantages et inconvénients de chaque approche
Management top-down | Management bottom-up | |
Avantages | Puisqu’il s’agit d’une approche managériale très commune, la majorité des employés la connaît et y est habituée.
Les objectifs et les attentes sont clairs puisqu’ils proviennent d’une seule personne : le PDG de l’entreprise.
Le management top-down permet également de s’assurer que les cadres supérieurs de l’entreprise définissent des objectifs, des projets et des tâches qui sont en accord avec la vision et les missions de l’entreprise.
Puisque les employés n’ont pas à participer au processus de prise de décisions, ils sont donc plus disponibles pour se concentrer entièrement à la réalisation de leurs tâches.
Si le PDG est talentueux, chacune de ses décisions sera mûrement réfléchie et prendra en compte tous les aspects, notamment l’impact sur les employés. |
Le fait d’impliquer tous les employés dans le processus de décisions est un excellent moyen de les garder motivés et investis dans leur travail. Le moral des troupes est au beau fixe et la productivité s’en ressent.
Puisque leur opinion compte, les employés se sentent davantage concernés par l’atteinte des objectifs et donneront plus facilement le meilleur d’eux-mêmes.
Grâce à ce style de management, les salariés peuvent définir des objectifs qui sont alignés avec leurs compétences, leurs forces et leur domaine d’expertise. Ils sont alors plus confiants dans l’atteinte de leurs objectifs.
Contrairement au management top-down, la parole est donnée aux employés sur le terrain qui sont les mieux placés pour savoir ce que veulent les clients ou quels processus fonctionnent ou pas. Cela constitue un avantage concurrentiel qui peut conduire à l’amélioration des processus de l’entreprise. |
Inconvénients | Ce type de management peut être considéré comme autoritaire et directif.
Le management descendant s’appuie sur la force et l’intelligence des cadres supérieurs. Cependant, il est possible que ces derniers ne parviennent pas à fixer des objectifs stratégiques de façon claire, en s’assurant qu’ils sont réalisables et en accord avec la vision de l’entreprise.
Si le dirigeant n’a pas suffisamment de charisme, ses employés pourraient ne pas adhérer à ses décisions, voire les contester ouvertement. Les décisions prises pourraient être mal accueillies et miner le moral et la motivation des collaborateurs, ce qui finirait pas affecter les performances de l’entreprise. |
Les employés n’ont pas la même vision que la direction. De ce fait, ils peuvent fixer des objectifs qui ne sont pas en accord avec la vision à long terme et les missions de l’entreprise.
Un trop grand nombre d’avis et de suggestions peut ralentir considérablement la prise de décision. L’entreprise va alors perdre un temps précieux dont ses concurrents pourront bénéficier à leur avantage.
Avec ce type de management, on peut être confronté à un problème d’ego. La rivalité entre les employés peut les conduire à faire des propositions pour leur intérêt personnel et non dans l’intérêt du projet ou de l’entreprise. Cette attitude risque de créer des tensions et des conflits qui auront un impact négatif sur la productivité.
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Et vous, quelle approche managériale souhaitez-vous privilégier ?