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Quand utiliser la méthode du cycle en V dans un projet ?

Quand utiliser la méthode du cycle en V dans un projet ?

Publié par Benjamin Hermitte, le jeudi 14 septembre 2023, mis à jour le vendredi 15 septembre 2023

Définition du cycle en V 

 

Le modèle du cycle en V en gestion de projet est dérivé du modèle en cascade qui a été théorisé dans les années 1970, permettant de représenter les processus de développement de manière linéaire et par phases successives. Toutefois, à partir du début des années 2000, il a commencé à être remis en question en raison de l’accélération des changements technologiques, ce qui a favorisé l’émergence des méthodes dites « agiles ». Le terme « V » dans le cycle en V fait référence à la représentation schématique de ce cycle, qui prend la forme d’un V, avec une phase descendante suivie d’une phase ascendante. Le cycle en V lie une phase de validation à toutes les phases de réalisation. 

 

La méthode cycle en V est souvent utilisée dans des projets de développement de logiciels ou de systèmes, où il est crucial de suivre un processus structuré et méthodique. Elle est particulièrement adaptée lorsque les spécifications du projet sont bien définies dès le départ et qu’il existe peu de changements ou d’incertitudes tout au long du processus de développement. 

 

Quelques situations où la méthode du cycle en V peut être appropriée 

 

  • Projets avec des exigences stables

Lorsque les exigences du projet sont clairement définies dès le départ et qu’il est peu probable qu’elles changent de manière significative tout au long du projet, la méthode du cycle en V peut être efficace. Elle permet de suivre un processus linéaire et de vérifier à chaque étape que les exigences sont respectées. 

 

  • Projets à risque élevé

Si le projet présente des risques importants, tels que des problèmes de sécurité ou de conformité réglementaire, la méthode cycle en V peut être appropriée. Elle offre un niveau élevé de vérification et de validation à chaque étape, ce qui permet de minimiser les risques et de s’assurer que les exigences sont correctement prises en compte. 

 

  • Projets avec des spécifications détaillées

Lorsque les spécifications du projet sont très détaillées et nécessitent une approche rigoureuse, cette pratique peut être bénéfique. Elle permet de suivre un cheminement clair depuis la phase de développement jusqu’à la phase de test, en veillant à ce que chaque aspect du projet soit correctement traité. 

 

  • Projets avec une traçabilité stricte

Si la traçabilité des exigences est une priorité, la méthode du cycle en V peut être appropriée. Elle permet de relier chaque étape du processus de développement aux exigences correspondantes, ce qui facilite la vérification et la validation. 

 

Cependant, il est important de noter que la méthode du cycle en V peut être moins adaptée aux projets où les exigences sont sujettes à des changements fréquents, où une approche itérative est nécessaire ou lorsque la flexibilité et la réactivité sont prioritaires. Dans de tels cas, des méthodologies Agile telles que Scrum ou Kanban peuvent être plus appropriées. 

La méthode scrum, processus itératif  

 

Dans les secteurs de l’industrie, les entreprises doivent être réactives et s’adapter rapidement aux évolutions de ces derniers. Cela nécessite une communication efficace et une mise en œuvre rapide des décisions prises. Voyons si la méthode Scrum remplit ces conditions. 

 

La méthode Scrum, en référence à la mêlée du rugby, est une méthode d’organisation agile largement utilisée dans le développement de logiciels, mais également applicable à d’autres domaines. Elle est basée sur un processus itératif et incrémental, favorisant la collaboration, la transparence et l’adaptabilité. 

Dans Scrum, le projet est divisé en cycles de travail appelés « sprints ». Chaque sprint a une durée fixe, généralement de deux à quatre semaines, et produit un livrable potentiellement utilisable à la fin de celui-ci. Les sprints sont précédés d’une réunion de planification du sprint, au cours de laquelle l’équipe Scrum sélectionne les éléments du backlog (liste des tâches ou fonctionnalités à réaliser) à inclure dans le sprint. 

L’équipe de développement travaille ensuite de manière autonome pour atteindre les objectifs du sprint. Des réunions de pilotage quotidiennes de coordination appelées « mêlées » (ou « stand-up meetings ») sont organisées pour discuter de l’avancement du travail, des défis rencontrés et de la planification pour le prochain jour et faciliter la prise de décisions. 

À la fin de chaque sprint, une revue de sprint est organisée pour présenter le travail accompli aux parties prenantes et recueillir leurs commentaires. Une rétrospective de sprint est également réalisée pour évaluer le processus et identifier les améliorations possibles pour les sprints futurs.

Les rôles clés dans Scrum sont les suivants

  • Product Owners : Responsable de définir les objectifs du projet, de prioriser les éléments du backlog et de s’assurer que l’équipe développe la valeur maximale pour le client.
  • L’équipe de développement : Groupe de professionnels chargés de réaliser les tâches du backlog et de livrer les fonctionnalités à la fin de chaque sprint.
  • Scrum Masters : Responsable de faciliter le processus Scrum, de supprimer les obstacles rencontrés par l’équipe et de veiller à ce que les principes et les règles de Scrum soient respectés.

La méthode Scrum offre une approche flexible qui permet de s’adapter aux changements fréquents et d’optimiser la collaboration entre les membres de l’équipe. Elle met l’accent sur la livraison régulière de fonctionnalités, un degré élevé de transparence et l’auto-organisation de l’équipe. 

Quelle est la différence entre la méthode scrum vs le cycle en V ? 

 

La méthode Scrum peut présenter certaines lacunes en ce qui concerne la documentation et la qualité technique. Les équipes Scrum ont parfois tendance à négliger ces aspects afin de livrer le produit le plus rapidement possible. Cependant, cette approche est erronée. 

L’agilité ne vise pas simplement à livrer le produit rapidement, mais plutôt à livrer régulièrement des produits d’une grande qualité, ce qui est fondamentalement différent. 

Vouloir livrer rapidement en sacrifiant une documentation de qualité, c’est-à-dire en écrivant au fur et à mesure de l’évolution du projet, est en réalité, contraire à l’approche agile. En effet, les équipes de maintenance qui prendront le relais du projet risquent d’être désorientées si ce n’est pas régulièrement mise à jour.

Ce problème est moins présent dans la méthode du cycle en V, car chaque acteur du projet communique principalement à travers les documents transmis à chaque étape. Ainsi, la documentation est généralement bien actualisée.

En somme, le cycle en V, avec sa structure planifiée et ses phases de développement bien définies, permet de prévenir le manque de communication tout en assurant le respect des délais. 

Quelles sont les 5 étapes du cycle de vie agile ? 

Étape 1 : Définir le cadre du projet 

Pour commencer, il est nécessaire de définir le cadre du projet, y compris l’objectif principal et les exigences associées. Avant de passer à la phase de développement, l’analyse de besoin et la définition des cahiers des charges sont essentiels.

Prenons un exemple pour mieux comprendre. Supposons que vous soyez photographe professionnel et que vous souhaitiez développer un nouveau service de photographie de mariage. Votre objectif pourrait être « Créer un service de photographie de mariage haut de gamme » et vos exigences pourraient être « Offrir des forfaits personnalisés répondant aux besoins spécifiques des clients ».

Étape 2 : Préparer le backlog

Une fois que le cadre du projet est établi, il est temps de préparer le backlog. Cela consiste à dresser une liste complète des actions à entreprendre pour atteindre l’objectif final et à les prioriser. Lors de cet exercice, il est important de garder à l’esprit le cadre du projet ainsi que les besoins des clients. 

En tant que photographe, vous pouvez prendre en compte les différentes demandes des clients en matière de styles de photographie, de lieux de prise de vue, d’albums photo personnalisés, etc. Vous pouvez organiser ces demandes dans un tableau de suivi, où vous avez une colonne « Backlog complet » pour toutes les demandes et une colonne « Backlog du sprint » où vous sélectionnez les tâches à réaliser pour chaque sprint en fonction de leur priorité. 

 

Étape 3 : Travailler sur les tâches du sprint

Une fois que les tâches du backlog sont définies, il est temps de travailler sur chacune d’entre elles tout au long du sprint. 

Pendant chaque sprint, vous pouvez vous concentrer sur des aspects spécifiques du service de photographie de mariage, tels que la création d’un portfolio en ligne, l’élaboration de forfaits et de tarifs, la planification des sessions de prise de vue, etc. À la fin de chaque sprint, vous devez avoir accompli une partie du travail planifié, par exemple, avoir finalisé un portfolio en ligne pour présenter votre travail aux clients potentiels.

Étape 4 : Recueillir les retours

À la fin de chaque sprint, il est important de procéder à une revue du sprint. Pendant cette revue, recueillez autant de retours que possible auprès de vos clients ou utilisateurs. 

Organisez des rencontres avec les futurs mariés pour leur présenter votre portfolio et discuter de leurs attentes. Prenez note de leurs préférences en matière de styles de photographie, de lieux de prise de vue, etc. Ces retours vous aideront à adapter votre offre et à mieux répondre aux besoins des clients. 

Effectuez également une rétrospective du sprint avec votre équipe (si vous en avez une) pour évaluer les résultats du sprint, identifier les points forts et les points faibles, et prendre des mesures pour améliorer votre service.

Étape 5 : Recommencer

Après avoir recueilli les retours de vos clients et utilisateurs, il est temps de recommencer le processus. Consultez la colonne « Backlog complet » pour toutes les demandes qui vous ont été faites et déterminez celles qui sont prioritaires. 

Transférez ensuite ces demandes dans la colonne « Backlog du sprint » et élaborez la liste des différentes tâches à accomplir pour les traiter.

Travaillez sur ces tâches pendant un sprint. À la fin de ce dernier, recueillez à nouveau des retours, ajoutez-les à votre backlog et recommencez le cycle pour continuer à améliorer votre service de photographie de mariage.

Dans le contexte des méthodes agiles telles que Scrum, XP, RAD, etc., le projet évolue par itérations, à travers la répétition d’un cycle d’opérations (le sprint dans le cadre de Scrum). Comme nous l’avons vu, le cycle en V définit l’intégralité du produit final dès les premières étapes et laisse peu de place à l’adaptation par la suite. 

En revanche, les méthodes agiles permettent d’élaborer le produit par incrémentation. On produit un peu plus à chaque fois, morceau par morceau, pour arriver au résultat final. Le cycle en V, quant à lui, concentre la réalisation de l’ensemble dans une seule phase, qui est entièrement conçue en amont et vérifiée par la suite.

Ce manque d’adaptation et de flexibilité du cycle en V a conduit précisément à l’émergence des méthodes agiles, notamment dans les domaines du logiciel et du marketing, afin de répondre aux changements technologiques et aux demandes des consommateurs qui évoluent de plus en plus rapidement.

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